L’arrivée des brouilleurs anti-drones sur le champ de bataille témoigne de l’avènement d’un affrontement sans balle, invisible : la guerre électromagnétique.
Le 9 avril 2025, l’armée de l’air et de l’espace a organisé son premier séminaire dédié à la guerre dans le champ électromagnétique. Un événement majeur qui témoigne de l’importance grandissante de ce champ de la guerre moderne.
La guerre électromagnétique (electronic warfare ou EW) vise à perturber, tromper, neutraliser les capacités ennemies via l’usage d’artillerie, chars de combat, aéronefs, drones, systèmes sol/air équipés de hauts niveaux technologiques.
Qu’il s’agisse de lasers (lumière concentrée), micro-ondes à haute puissance ou rayons de particule (plus expérimentale) ces armes tendent à concentrer une forme concentrée d’énergie. Ces armes produisent des frappes précises, efficaces et très difficilement détectables.
De nombreux programmes sont en cours pour développer ces armes à énergie dirigée, en témoigne le projet THOR de l’US Air Force, un système à micro-ondes visant à contrer les essaims de drones. Une contre-attaque électronique, désactivant instantanément l’attaque.
Le brouillage de GPS s’opère grâce à de petits engins empêchant la communication avec le récepteur GPS. Certains brouilleurs peuvent même induire l’arme l’ennemi en erreur et détourner l’attaque. Ces interférences s’imposent aux civils proches du conflit.
L’application israélienne Home Front Command, permettant d’alerter la population en cas de tirs de missiles, est devenue obsolète du fait de l’utilisation de brouilleurs par les forces stratégique de l’armée nationale, laissant les civils sans place sans repères stables.
Le KUB-BLA détecté sur le front ukrainien, aussi appelé drone dirigeable par intelligence artificielle. Il survole une zone donnée en autonomie afin de détecter la cible avant de la frapper, le tout sans passer par l’intervention humaine.
Si depuis des années, des expertes tentent d’interdire les systèmes d’arme létale autonome (SALA), les enjeux économiques, stratégiques et technologiques sont tels que l’encadrement des dangers de l’IA en zone de conflit est encore inexistant.
Ulrike Franke, chercheuse à l’ECFR, alerte l’Europe vis-à-vis de son retard sur la scène mondiale dans ce domaine. Elle compare le vieux continent aux Etats Unis, qui, selon elle, ont vite vu le potentiel de l’IA en matière de surveillance.
Beaucoup de gouvernements européens sont encore réticents à développer des SALA dans le domaine militaire car cela implique une relative perte de contrôle sur l’équipement. D’autres gouvernements comme la Turquie ont déjà sauté le pas.
Les armes à énergie dirigée, comme les lasers ou micro-ondes, posent des défis au droit humanitaire. En perturbant des systèmes électroniques, elles peuvent toucher des infrastructures civiles essentielles, violant potentiellement le principe de distinction.
Des cas concrets, comme l’usage de brouilleurs GPS impactant les applications civiles, montrent les dangers pour les non-combattants. Ces technologies soulèvent la question de leur conformité avec les règles de proportionnalité et de protection des populations.
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